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CONGRÈS CEA 2018

La conférence "IRMA dans l'œil des Experts" fait salle comble

26/09/2018

IRMA a bousculé tous nos codes de la gestion d’un sinistre de grande ampleur nous conduisant forcément à nous remettre en question ; Alors, sommes-nous sur la bonne voie pour affronter les prochains défis que s’apprête à nous lancer la nature ?  C’est ce que nous allons voir ensemble.

Introduction à la Conférence du 21 septembre 2018

par Olivier Boniface, Président de la CEA

"Bonjour à tous et bienvenue à notre conférence annuelle de la CEA intitulé cette année :

« L’Ouragan IRMA, dans l’œil des experts ».

 

Je suis très heureux de vous accueillir aussi nombreux car, cette année, nous avons souhaité organiser une conférence exceptionnelle pour parler d’un événement exceptionnel qui fera date dans notre profession : l’Ouragan IRMA.

Une conférence exceptionnelle par sa forme d’abord avec Sonia qui nous accompagnera et animera les débats, la possibilité de nous suivre à distance en streaming et d’interagir en direct en posant vos questions via la Webapp CEA, le tout dans un univers graphique et une communication orchestrés par Erwann Kervadec Design et aussi un ouvrage « témoignage » qui vous sera offert en fin de séance.

Mais une conférence exceptionnelle surtout par la qualité de ses intervenants ; vous pourrez écouter Olivier CHOQUET qui nous parlera de la CCR pour mieux comprendre son fonctionnement, les témoignages d’experts de la CEA qui sont intervenus sur le terrain de la catastrophe et l’analyse prospective d’invités de marque du monde de l’assurance après la survenance de ce sinistre sans pareil.

Car IRMA a bousculé tous nos codes de la gestion d’un sinistre de grande ampleur nous conduisant forcément à nous remettre en question ; Alors, sommes-nous sur la bonne voie pour affronter les prochains défis que s’apprête à nous lancer la nature ?  C’est ce que nous allons voir ensemble.

Les sinistres catastrophes naturelles et autres EGA ne sont pas des nouveautés pour nous comme nous l’a rappelé le film d’introduction.

L’histogramme à l’écran édité par la FFA synthétise plus de 30 ans d’événements de grandes ampleurs que nos équipes ont traité ; ainsi, nous avons acquis une expérience éprouvée en la matière.

Les cat-nat et EGA ne sont pas des sinistres comme les autres ; ils ont des caractéristiques bien particulières.

Une première particularité réside dans le caractère imprévisible et soudain de leur survenance ; une seconde dans la multiplicité des sinistres engendrés ; notre premier défi de taille est donc de mobiliser une capacité de production hors du commun en un minimum de temps.

Mais les experts ne sont pas des générations spontanées, et nos structures d’expertise ont dû s’adapter en conséquence :

1.     Des plans EGA ont été mis en place pour organiser la mobilisation rapidement

2.     Les cabinets d’expertise d’autrefois sont devenues des structures nationales permettant l’entraide des régions non impactées

3.     Des outils informatiques nomades de plus en plus performants ont été développés

4.     De nouveaux services d’expertise à distances ont été développés mais avec cependant une réussite modérée dans ce type de circonstance

Car les catastrophes naturelles ont d’autres caractéristique singulières qui nécessite l’intervention d’experts sur le terrain : la technicité de l’expertise et l’accompagnement des sinistrés ; ce dernier point est essentiel car dans le cas de cat-nat, le sinistrés est avant tout une victime qui doit être soutenu, écouté et conseillé ; aussi, l’expert est attendu par les assurés car il incarne souvent pour eux la prise en compte concrète de leur dossier.

Notre profession s’est donc organisée au fil des années et tant les délais que la qualité de gestion de ces sinistres ont progressé de manière spectaculaire.

Mais de nouveaux facteurs mettent en difficulté notre capacité de mobilisation comme la succession des EGA, le nombre décroissant d’experts imposé par les contraintes économiques ou le besoin d’honorer nos engagements qualité de gestion courante ; car, comme dirait S Penet, pendant les travaux, le magasin reste ouvert.

Et c’est alors même que nous tentons de trouver des solutions à ces nouvelles problématiques que la nature va de nouveau changer la donne.

Comment ?

En nous mettant à l’épreuve de l’Ouragan le plus dévastateur de l’Atlantique Nord jamais rencontré : IRMA. Cet Ouragan de catégorie 5 (la plus haute sur l’echelle de Saffir Simpson) va frapper de plein fouet les îles de Saint Martin et Saint Barth le 06/09/2017. Un diamètre de 650 km, des vents continus mesurés à de 287 km/h, en rafale à 360 km/h, des vagues de plus de 10 mètres de haut… le vent et la mer vont tout emporté sur leur passage. IRMA va dévaster ces deux Collectivités Locales d’Outre-Mer et, par la même occasion, les principes fondateurs de notre approche d’un événement de grande ampleur.

Nous avons découvert de nouvelles problématiques comme :

1.     L’intensité qui s’ajoute à la fréquence (coût moyen : 115 000 €)

2.     L’accessibilité aux sinistrés qui devient une difficulté (Isolement des îles)

3.     Les moyens de communication qui nous abandonnent (infrastructures détruites)

4.     La Complexité de la réglementation anti-cyclonique et parassismique à intégrer

La liste n’est pas exhaustive…

Mais l’expérience IRMA ne s’arrête pas là, elle est allée encore plus loin car IRMA nous a fait entrevoir l’avenir.

Je m’explique :

Il y a un an quasiment jour pour jour, nous étions à St BARTH et St MARTIN confinés ; pourquoi donc 10 jours après la survenance d’IRMA? Parce qu’un nouvel Ouragan menaçait les îles : MARIA.

La crainte du sur-sinistre régnait ; comment les ouvrages fragilisés allaient pouvoir résister à un nouvel ouragan ?

Mais là encore cela ne s’est pas passé comme prévu car MARIA est passé plus au sud des Iles du nord; cette fois-ci l’ouragan a impacté la GUADELOUPE ; la GUADELOUPE, 20 fois plus grande que St Barth et St Martin réunis avec 10 fois plus d’habitants ; Et là, on ne peut que s’interroger sur ce qu’aurait donné le phénomène IRMA sur le territoire de la Guadeloupe ; comment aurions-nous pu gérer une telle catastrophe ? IRMA²

On réalise alors que IRMA n’était pas le phénomène ultime annoncé mais jute un avertissement sur la capacité de la nature à provoquer le chaos ; un rappel de la nécessité impérieuse à nous organiser pour affronter des catastrophes hors normes dont nous n’avions pas forcément conscience.

Comment avons-nous réussi à relever le défi IRMA ?

Quelles leçons tirer de cette expérience hors norme ?

Comment aborder l’avenir désormais ?

Je vous propose de répondre à toutes ces questions au cours des 2H00 passionnantes à venir.

Je vous remercie une nouvelle fois d’être là et rend la parole à Sonia pour la suite.

Bonne conférence à vous tous !

 

 

Conclusion de la Conférence:

par Olivier Boniface, Président de la CEA

Avant toutes chose, je souhaiterais remercier ceux sans qui cette conférence n’aurait pas eu lieu ; je pense à : Aïda MARCHAND, Béatrice GRANDURY, Christophe FOURNIAL, Philippe DONAINT, François Estrade, Michel LEFEBVRE, Olivier GLOUX, Philippe CHAZELLE, notre créatif/communicant Erwann KERVADEC et son équipe, Laëtitia KRUPA et notre Maître de cérémonie Sonia CHARBOUR

Mais surtout, je voudrais remercier l’ensemble des intervenants à cette conférence :

Olivier CHOQUET, Olivier HUET, Hubert ROUSSEAU, Jérémy MARTINEAU, Gorette PLANA, Thierry GAUDEAU, Arnaud Chneiweiss, Eric PETITPAS et Jean-Vincent RAYMONDIS.

Merci pour la qualité de vos interventions qui vont servir notre cause commune : faire prendre conscience au-delà des départements Outre Mer du besoin impérieux de préparer l’avenir en termes de gestion des cat-nat.

Il est urgent d’établir les bases de gestion d’un sinistre catastrophique de grande ampleur tel que nous le prédit IRMA.

Si ce n’est pas IRMA en GUADELOUPE, ce sera la crue centennale à PARIS ou le tremblement de terre à NICE ; nous sommes tous concernés.

 

Alors, quelle voie emprunter ?

Tout le monde s’accorde à dire que la femme et l’homme expert seront au centre du dispositif ; ceci du fait de ses qualité propres que sont :

  • 1.     La technicité
  • 2.     L’empathie
  • 3.     Le discernement
  • 4.     Sa capacité à s’adapter aux différentes situations.

La solution réside donc sans doute dans l’optimisation du travail de l’expert; il faut lui faciliter la tâche pour le rendre le plus efficace possible. Cela se jouera en amont, pendant et après l’expertise.

Nous l’avons vu aujourd’hui, des grands thèmes ont d’ores et déjà été identifiés :

  • 1.     la logistique
  • 2.     la reconnaissance de notre profession par les pouvoirs publics
  • 3.     l’appréhension plus précise de la situation
  • 4.     la simplification des process
  • 5.     L’expertise augmentée

Mais ne nous trompons pas, la réussite de de notre projet passera par des experts sur le terrain en nombre suffisant ; alors, faisons en sorte dès aujourd’hui de garantir un contingent d’experts important et trouvons les moyens et les modalités de libérer ces ressources le moment venu ; cela passera sans doute par un allégement maîtrisé et temporaire des exigences contractuelles de gestion courante.

Nous l’avons vu aujourd’hui, chacun de nous détient une partie de la solution, alors réunissons-nous, prenons date et donnons-nous les moyens de relever les défis de demain.

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